Théodore Botrel, l’ambassadeur de la « bonne chanson » française
Populaire chansonnier et compositeur né en Bretagne (France), Théodore Botrel (1868-1925) vient deux fois en tournée au Québec, en 1903 et en 1922.

Couronnée de succès, la tournée de 1903 permet de recueillir des dons pour ériger, en 1905, un monument à Jacques Cartier sur les fortifications de Saint-Malo (France). Une réplique de cette statue du sculpteur Georges Bareau, représentant Jacques Cartier à la barre de la Grande Hermine, est d’ailleurs située près du fleuve Saint-Laurent dans le parc Jean-Déry de l’arrondissement de Sainte-Foy–Sillery–Cap-Rouge de Québec.
Après l’accueil triomphal réservé au barde breton en 1903, la tournée de 1922 connaît un succès plus mitigé. En témoignent les résultats décevants – « la concurrence [étant] grande et l’argent rare dans les bourses » (1) – de la vente des billets du « concert Botrel » du 28 mars 1922 donné au Monument-National au profit des œuvres de charité de l’Union nationale française (devenue l’Union française).

Afin d’« emplir la salle d’une jeunesse vibrante », Théodore Botrel « propose de faire annonce » de prix réduits de moitié pour « les étudiants qui se présentent […] avec leur béret » ainsi que pour les « enfants au-dessous de 15 ans accompagnant leurs parents ». Le chantre breton affirme que l’application de ces mesures ne « retirera pas un seul spectateur susceptible de payer place entière, croyez-le bien…et somme toute cela augmentera tout de même la recette. »(1)

Afin de « couvrir [les] frais […] du concert », l’Union française dont la « bourse n’est pas aussi large que [le] cœur » (2) fait parvenir un chèque de 50$ au chansonnier.


L’influence de Théodore Botrel, passablement oubliée aujourd’hui, a été considérable pendant plusieurs décennies. Les Chansons de Botrel pour l’école et le foyer ont connu plusieurs éditions.

Nous devons également au chansonnier le titre des albums de La Bonne Chanson de l’abbé Charles-Émile Gadbois, recueils qui puisent, entre autres, dans le répertoire de Théodore Botrel et qui ont largement été diffusés dans tout le Canada français jusqu’aux années 1950.
Marthe Léger, archiviste – BAnQ Vieux-Montréal
Références :
- Lettre de Théodore Botrel au président de l’Union française, Paul Seurot, [24 mars 1922]. BAnQ Vieux-Montréal (P860,S29).
- Lettre du président de l’Union française, Paul Seurot, à Théodore Botrel, 18 avril 1922. BAnQ Vieux-Montréal (P860,S29).
En complément :
Ces deux textes de Jean-François Botrel s’appuient sur des recherches qu’il a effectuées en juin 2006 dans le cadre d’une bourse de BAnQ :
http://botrel-jean-francois.com/Theodore_Botrel/Canada_1903.html
http://botrel-jean-francois.com/Theodore_Botrel/Canada_1922C.html
Hellégouarch, Solenn, De la Bretagne au Québec : le succès de Théodore Botrel (1868-1925), chansonnier breton, mémoire de maîtrise en musique, Université de Montréal, 2009
Chansons de Botrel illustrées par Émile Hamonic (cartes postales numérisées). BAnQ Vieux-Montréal (P186,S9,P537; P186,S9,P540 à P186,S9,P546; P186,S9,P558 à P186,S9,P561).
dans le cadre des recherches pour écrire l’ouvrage sur Théodore Botrel j’ai réuni des documents authentiques tels que son acte de naissance de mariage et de décès , ses ouvrages de chansons, la collection de son magazine la bonne chanson, et des produits dérivés comme des porte clefs, des mouchoirs rouges, des médailles etc
si cela vous intéresse je peux vous envoyer des fichiers numériques
bien cordialement kenavo
katell mouazan
penhouet
56310 bubry
france
Bonjour, BAnQ privilégiant la conservation de documents originaux liés aux deux tournées de Théodore Botrel au Québec, nous sommes désolés de devoir refuser votre offre de fichiers numériques.
Vos documents HTML sont tronqués : il n’y a que la première page et quelques images en plus pour le second des textes.