Le journal de voyage d’Antoine Dubuc: un regard sur l’Europe de 1912
En 1912, Antoine Dubuc, alors âgé de seize ans, effectue un tour d’Europe en compagnie de son frère Vincent et de leur tuteur, l’abbé Arthur Gaudreault. Les deux adolescents sont les fils du dirigeant de la Pulperie de Chicoutimi, J.-E.-A. Dubuc. Dans son journal de voyage, Antoine Dubuc nous décrit avec beaucoup de détails les lieux visités, notamment la France, Monaco, l’Italie, la Suisse, l’Allemagne, la Belgique et l’Angleterre. Au cours de son récit, le jeune homme fait aussi référence à l’incendie qui a ravagé le quartier est de la ville de Chicoutimi pendant son voyage.
Afin de montrer la richesse de ce journal, j’aimerais insister sur quelques extraits et comparer les images récentes disponibles sur Internet avec les photographies et les cartes postales recueillies lors des voyages des Dubuc sur le Vieux Continent.
« Tours, 60 500 habitants est une ville florissante… L’hôtel de ville […] est un bel édifice terminé en 1904. La façade principale d’une riche ornementation se compose d’un massif central et d’un campanile haut de 174 pieds. »[i]

« Marseille est une ville de 500 000 habitants, dont environ 100 000 Italiens […] À Notre-Dame de la Garde, nous jouissons […] d’une vue magnifique sur la Méditerranée et sur la ville et son port de mer […] C’est un vieil endroit de pèlerinage dont le vieux sanctuaire du Moyen-Âge a été remplacé par un bel édifice de style byzantin achevé en 1864. »[ii]

« Le château St-Ange est un mausolée colossal érigé par Adrien. Ce palais était tout couvert de marbre et couronné d’une statue d’Adrien. Ce fut l’endroit de sépulture des empereurs et de leurs familles jusqu’à Caracalla. Quand les Goths assiégèrent Rome en 537, ce monument servit de forteresse aux Romains et les statues qui le couronnaient furent jetées sur les assiégeants. »[iii]

« Notre-Dame, l’église métropolitaine de Paris, a été fondée en 1163 sur l’emplacement d’une église primitive du 4e siècle. Placée en milieu de Paris, parmi tant de richesses monumentales, cette église profite naturellement de la splendeur de son entourage. »[iv]

Ce journal de voyage a entièrement été numérisé et les chercheurs peuvent le consulter directement dans BAnQ numérique.
Ce n’est qu’un infime aperçu de la diversité de nos fonds et de nos collections d’archives. Venez nous visiter et vous serez emballés par les découvertes que vous ferez.
En complément :
Vincent Dubuc a lui aussi rédigé un journal lors de son voyage en Europe en 1912. Il est disponible ici.
André Leblanc, agent de bureau – BAnQ Saguenay
Sous la supervision de Myriam Gilbert, archiviste-coordonnatrice
[i] Journal du voyage en Europe d’Antoine, de son frère Vincent et de M. Arthur Gaudreault, pages 16-17. BanQ Saguenay, P1,S2,SS2,P1.
[ii] Idem, page 26.
[iii] Idem, page 59.
[iv] Idem, page 98.
Bonjour,
Tout simplement très intéressant et instructif, surtout pour les personnes qui ont déja visité ces sites. Bravo!
Ces détails de voyage m’apprenne beaucoup sur la jeunesse de mon grand-père. Il n’avait pas la ferveur religieuse de son père J. E. A. qui finança la cathédrale de Chicoutimi mais mon grand-père Antoine aimait la Nature. En 1956, il subit une crise cardiaque et à sa sortie de l’hôpital, il loua un bulldozer et se fit un chemin dans la forêt des monts Valin jusqu’au lac des Canots où il construisit un chalet en bois ronds. L’année suivante, il l’agrandit pour y inclure des chambres et une salle de bain complète. Il y ajouta un garage pouvant ranger un véhicule et un logement pour deux bûcherons qui avait comme travail d’été de couper du bois mort dans la forêt et de remplir un grand hangar à bois voisin du chalet. Ainsi, mon grand-père pouvait visiter son chalet 12 mois par année car l’hiver, il le chauffait au bois.
Ce chalet appartient aujourd’hui à la SEPAQ et est ouvert au public.