Yvette Mercier-Gouin, populaire dramaturge des années 1930 et 1940
Originaire de Québec, Yvette Ollivier (1895-1984) étudie chez les Ursulines avant d’entrer au Conservatoire français de Québec. En 1917, elle déménage à Montréal et y épouse le futur sénateur Léon Mercier-Gouin.

Après quelques rôles sur les planches, elle quitte la carrière de comédienne et participe activement à la vie littéraire pendant plusieurs décennies. Elle se consacre, entre autres, à l’écriture scénique et radiophonique. Deux de ses pièces de théâtre, « Cocktail » (1935) et « Le jeune dieu » (1936), sont publiées alors que « La réussite » (1939) est jouée à Paris.


Ses œuvres théâtrales, accueillies très favorablement, font travailler des comédiens de talent, dont Antoinette et Germaine Giroux, Janine Sutto, Marcel Chabrier, Roger Garceau et Jean Duceppe.



Afin d’élargir son public, Yvette Mercier-Gouin adapte et met en ondes, sous la forme de radio-théâtres, plusieurs de ses textes destinés à la scène. Après la présentation de la dernière pièce de son répertoire, « Porté disparu » (1945), elle produit surtout des créations originales pour la radio, moyen de diffusion qu’elle privilégie à partir des années 1940.


BAnQ Vieux-Montréal conserve des carnets de notes manuscrites, des programmes et des photographies de plusieurs pièces de théâtre d’Yvette Mercier-Gouin. Des journaux personnels, qui comprennent des pages écrites par le premier ministre du Québec et beau-père de l’auteure, Lomer Gouin, ainsi qu’un récit de voyage en Afrique et en Espagne témoignent également du parcours exceptionnel de cette femme avant-gardiste.
Marthe Léger, archiviste – BAnQ Vieux-Montréal