Recto verso ou vice versa!
Montréal célèbre son 375e anniversaire. Il s’agit d’une plaisante occasion de se rappeler quelques-unes de ses attractions du début du siècle dernier grâce aux archives d’une femme remarquable, Laurette Cotnoir-Capponi, pionnière de l’enseignement de la coupe, de la couture et du dessin de mode au Québec.
Son fonds d’archives, conservé à BAnQ Vieux-Montréal contient, notamment, une importante série de cartes postales illustrées reçues de correspondants durant l’âge d’or de ce moyen de communication. Des lieux d’attraction de plusieurs villes et régions du Québec, dont Montréal, y sont illustrés comme autant de témoins d’une époque aujourd’hui révolue.
Le funiculaire du mont Royal
Pendant une trentaine d’années, de 1885 à 1918, les Montréalais et les visiteurs peuvent accéder au sommet du mont Royal à bord d’un funiculaire propulsé par la vapeur. L’image de cette correspondance de Bernardin Cotnoir, datée du 2 septembre 1905, montre bien les installations situées dans l’axe de la rue Duluth.
Belvédère du mont Royal
Dès 1906, les visiteurs du parc du Mont-Royal peuvent contempler Montréal et ses environs à partir d’un belvédère surplombant l’escarpement sud de la montagne. Les illustrations des cartes postales de Blanche et d’Adrienne, adressées en 1907 et 1911, présentent le belvédère et les pavillons Maxwell, ainsi qu’une vue de la ville à cette époque. Les pavillons seront démolis en 1934, quelques années après la construction du chalet actuel.
Le port de Montréal
De Montréal, le 14 octobre 1908, Aurette Cotnoir poste une carte illustrant une partie du port de Montréal avec ses installations et les embarcations qui y accostent à l’époque.
Une autre magnifique correspondance de 1908 offre aussi une vue de la ville.
Le parc La Fontaine
Cette carte postale d’un correspondant de Montréal, datée de 1924, montre les grandes serres du parc La Fontaine où, depuis 1889, on y cultive les plantes destinées à l’ornement des places publiques de la ville. Ces bâtiments seront démolis lors du grand réaménagement du parc dans les années 1950.
Cette autre carte, adressée en 1922, témoigne de la popularité des embarcations sur les étangs du parc…
… et de l’usage excessif des « é ». Mille pardons, Monsieur La Fontaine, de la part de l’éditeur…
Sylvain de Champlain, archiviste – BAnQ Vieux-Montréal
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