Malbrough Asselin s’en-va-t-en guerre!
Le major Olivar Asselin arrive en France au mois de mars 1917. Le journaliste et officier décrit à son fils cadet Pierre l’équipement du soldat britannique lors de son arrivée aux tranchées.
« Quand on part d’Angleterre pour le front, on se charge comme un mulet de toute sorte de machins qui ne vous serviront de rien. Moi, à mon arrivée, j’avais l’air de ceci.

Tout de suite, je me suis mis à jeter du lest. J’ai laissé toute ma coucherie en arrière, aux soins du capitaine d’habillement, qui en est responsable; je n’ai apporté dans les tranchées que deux couvertures de laine. Avec mon trench-coat, c’est assez, car on n’a pas le droit de se déshabiller. Ensuite, au lieu de toutes mes sangles et courroies, j’ai fait poser à mes affaires des petits crochets à ressort, dits mousquetons, et avec cela je les accroche à ma ceinture, comme ceci.

C’est mal dessiné, mais tu peux voir combien je me suis allégé […] Il y a ici trente-trois espèces de boue. La plus commune, dans les tranchées, ressemble à des pommes de terre pilées. À notre retour vers l’arrière, après quatre milles de marche, j’avais les pieds comme ceci.

Je termine ma lettre, car je viens d’écrire longuement à Jean, et dans la position où je suis, j’ai les fesses, les reins et le cou très fatigués. Voici en effet comment je suis.»

Vous souhaitez consulter cette lettre d’Olivar Asselin dans son intégralité? Rendez-vous sur Wikisource ou, pour découvrir l’ensemble des lettres sélectionnées, rendez-vous sur la page du projet Première Guerre mondiale de BAnQ.
Pour en savoir plus sur Olivar Asselin et sur la diffusion de sa correspondance de guerre, consultez l’article phare du projet.
Florian Daveau, archiviste – BAnQ Vieux-Montréal
Émilie Dufour-Lauzon, agente de bureau – BAnQ Vieux-Montréal
Elena Fracas, archiviste – BAnQ Vieux-Montréal
Catherine Lamarche, stagiaire de l’Université de Montréal.
Une réflexion sur “ Malbrough Asselin s’en-va-t-en guerre! ”