Aujourd’hui, c’est l’action de grâce et il fait beau à vouloir m’envoler par mes propres fenêtres. La voilà bien la grâce. Une journée douce, un ciel clair, un vent de fin d’été et des couleurs qui chantent.
Quel beau mot que ce mot grâce ! Gracieux par sa sonorité, il roule, baille et s’étire comme une vague de mer dans la bouche. À voix haute, sa beauté se goûte et son sens est si riche, si nourrissant et ramifié qu’il ricoche en échos jusqu’au fond des mémoires et rebondit pour ressurgir avec grâce à la surface des consciences. On ne peut pas dire la grâce sans en ressentir l’appel.
L’amour des mots, voilà bien la grâce que je souhaite à chacun.
Gilbert Turp a, outre une éternelle histoire d’amour avec la culture, une longue expérience de comédien, d’écrivain, de metteur en scène et de professeur au Conservatoire d’art dramatique de Montréal qui lui a permis de toucher à toutes les dimensions du théâtre et de la littérature.
À titre d’écrivain, il a créé 8 pièces à la scène et en a adaptées ou traduites de l’allemand et de l’anglais une dizaines d’autres, notamment des pièces de Bertolt Brecht.
Ses publications, depuis 2006, comptent un essai, La culture en soi (Leméac 2006), plusieurs articles de fond sur la dramaturgie dans la revue Jeu, une pièce (pur chaos du désir, Dramaturges Éditeurs 2010) ainsi qu’un premier roman, Ne t’arrête pas (Leméac 2010).
GT a également manifesté son intérêt pour la médiation culturelle par divers moyens au fil du temps, dont le théâtre d’intervention, la performance en art relationnel et quelques ateliers et résidences d’auteur.